Nous publierons en exclusivité sur ce site notre programme détaillé.
Toutefois, voici quelques-uns des axes qui détermineront l’action globale que nous souhaitons mener dans les prochaines années.
AMBITION ET VISION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA MARTINIQUE
La situation économique et sociale de la Martinique est aujourd’hui plus que préoccupante. En 5 ans ce sont près de 5.000 demandeurs d’emploi de plus qui sont venus grossir les rangs des chômeurs. Loin d’avancer, la Martinique s’enlise plombée par une croissance économique atone. Aucun des leviers actionnés n’a permis de faire redémarrer notre économie quand l’île sœur parvient à faire mieux que la moyenne nationale.
Aujourd’hui, il est temps d’en finir avec les politiques de saupoudrage et d’ajustements conjoncturels pour proposer des politiques économiques articulées autour d’une vision claire des leviers de développement à long terme, à structurer pour une Martinique qui gagne enfin.
Les politiques conjoncturelles et structurelles doivent être repensées autour des trois axes prioritaires
que sont :
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La relance de la consommation par la relance de l’activité
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Le soutien à la compétitivité de secteurs économiques-clés qui assureront un développement pérenne à la Martinique
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Une politique d’investissements structurants mais surtout efficaces répondant aux problématiques du pays et intégrée dans notre développements économique
Ces politiques doivent s’articuler autour de 3 axes forts de développement, générateurs d’emplois et de valeur ajoutée :
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Le numérique et les TIC
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Les énergies renouvelables
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Le tourisme
Mais le gage d’efficacité de toute action est la transparence. En effet, pour rétablir la confiance des agents économiques et optimiser l’utilisation des fonds publics, il est indispensable que les choix soient opérés dans la plus grande objectivité, et non pas conditionnés aux alliances et appartenances de circonstance. C’est pourquoi nous proposons une Charte de Transparence de l’Action Publique.
Relancer la consommation : priorité à l’emploi
La lutte contre le chômage est la priorité des priorités ! C’est une priorité sociale, mais aussi économique. Pour relancer la consommation, la seule urgence doit être de redonner une activité et donc un salaire au plus grand nombre de Martiniquais.
La Martinique est aujourd’hui le 3e département de France le plus inégalitaire en termes de revenus sur 101 départements.
Nous souhaitons renforcer par une politique d’insertion et de formation efficiente les dispositifs de soutien aux plus démunis tout en développant la politique sociale visant à réduire les inégalités.
Il faut également renforcer le dialogue entre les entreprises et les organismes d’insertion et de formation afin d’avoir une vision prospective des ajustements nécessaires pour que demande et offre de travail coïncident enfin.
Enfin, faire que l’apprentissage, modèle de réussite pour l’insertion dans tous les grands pays développés du monde, soit au cœur de notre action pour relancer l’emploi. Des dispositifs incitatifs doivent être imaginés, tenant compte des difficultés conjoncturelles, mais facilitant l’accès des demandeurs d’emploi à des formations professionnalisantes et de qualité.
Soutenir la compétitivité des secteurs clefs du développement
Sans pour autant renoncer à intervenir dans les autres secteurs, un effort particulier sera porté aux secteurs considérés comme prioritaires pour la création d’emplois et le développement et de la Martinique.
Notre action doit porter à la fois sur des activités exposées à la concurrence extérieure et celles susceptibles d’exporter, de sorte à réduire notre dépendance. En voici quelques exemples :
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L’agriculture vivrière : la diversification des cultures doit être encouragée afin d’améliorer l’autosuffisance alimentaire. Il faut aider plus particulièrement les petits agriculteurs en assurant l’écoulement de leur production au juste prix et en améliorant l’accès aux parcelles et l’irrigation.
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L’industrie locale : une vigilance particulière sera portée au maintien des mesures de protection de notre industrie locale et au soutien de son développement extérieur.
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Technologie du numérique et de l’information : l’un des axes forts de notre vision consiste à renforcer le soutien à cette filière pour en faire une filière d’excellence. L’exemple de nos jeunes entrepreneurs qui ont réussi au-delà de nos frontières en ce domaine en est l’illustration. Facile à exporter, ces modèles sont une vitrine d’un savoir-faire qui peut servir de base à un modèle de développement local, dans une île contrainte par sa taille.
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Energies renouvelables : de même, la mise à profit de nos ressources naturelles pour optimiser l’utilisation des énergies est un autre axe fort. Toutefois aux solutions extravagantes, nous préférons un développement harmonieux, qui implique la population et les professionnels du secteur. Les initiatives dans le domaine de la transition énergétique seront accompagnées en accord avec les actions de la MDE (Maitrise de la Demande en Energie). En effet, le secteur privé et le secteur public devront unir leurs efforts pour réduire notre dépendance énergétique fossile, diminuer l’empreinte carbone de notre consommation et développer des réseaux intelligents, basés par exemple sur le déploiement des technologies de Smart grid.
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Le tourisme : c’est l’un des secteur-clés de notre développement, tant dans sa capacité à créer de l’emploi que dans sa capacité à irriguer l’économie du fait de la multiplicité des secteurs impliqués (artisanat, loueurs de véhicule, commerce, hôtellerie, restauration, culture, …). La Guadeloupe l’a bien compris, elle qui vient de reporter les 1ères « Victoires du Tourisme », décernées par des professionnels, quand nous, Martiniquais, n’étions même pas nominés. L’approche doit être globale et transversale. Elle touche à tous les secteurs, même ceux auxquels l’on ne pense pas de prime abord, comme l’Education. Par exemple, le renforcement de l’apprentissage de l’anglais dès l’école primaire est un préalable. Sa mise en œuvre doit faire de nous une zone d’excellence en ce domaine afin d’armer nos enfants pour une ouverture conquérante sur le monde.
Relancer la commande publique
Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux ! L’optimisation de l’utilisation des ressources budgétaires, en évitant les gaspillages et en orientant mieux les dépenses, donnera des moyens supplémentaires pour l’investissement.
Nous entamerons de grands travaux, en assurant un étalement dans la programmation pour éviter les effets de pics qui déstabilisent les entreprises.
Des projets structurants pour notre développement seront mis en œuvre afin de combler nos retards, notamment dans le domaine des équipements routiers pour renforcer la compétitivité de notre économie et améliorer la vie quotidienne de chacun.
Charte de Transparence de l’Action Publique
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Modification des procédures d’attribution d’aides aux communes et autres collectivités afin d’assurer la parfaite objectivité des prises de décisions et l’indépendance des collectivités attributaires.
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Organisation des décisions d’attribution des aides européennes dans la plus grande transparence (publication nominative sur un site tenu à jour) et suivant une procédure garantissant l’objectivité des choix.
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Publication annuelle de la liste de toute personne physique ou morale ayant perçu aides, subventions ou garanties de la collectivité et ayant un lien de parenté avec un élu siégeant dans l’Assemblée ou au Conseil Exécutif.
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Publication annuelle de la liste des recrutements de salariés ayant un lien de parenté directe avec des élus de la CTM.
Quelques propositions concrètes découlant de cette vision
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Intervention auprès de l’Etat pour une révision de la mise en œuvre du CICE en Martinique afin de mieux cibler les secteurs nécessitant un soutien plus important en raison de leur exposition à la concurrence extérieure (ceci sans effet budgétaire pour l’Etat).
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Désenclavement du NORD et du SUD avec la construction d’un viaduc à Schœlcher (Fond Lahaye) et d’un pont reliant la zone de Fort-de-France à celle de Rivière-Salée, couplés au développement des solutions de transport maritime le long de la côte caraïbe.
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Programmation chiffrée et accompagnement budgétaire de projets prioritaires sur le plan économique et social permettant de relancer l’activité comme par exemple, le désenclavement des petites exploitations agricoles familiales ou le financement d’un programme d’accessibilité de tous les lieux publics pour les handicapés sur le territoire de la Collectivité (répondant ainsi à une obligation légale, non respectée à ce jour). Ce type de projets structurants répond à une exigence tout en créant de l’activité.
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Réorganisation du Comité du Tourisme, en redéfinissant ses missions, ses moyens et son organisation pour les adapter aux objectifs définis.
La Gouvernance du Comité du Tourisme doit être rééquilibrée afin de donner plus de poids dans le Conseil d’Administration aux sociaux professionnels (aujourd’hui 21 élus politiques et 9 sociaux professionnels).
Avec ces quelques éléments dévoilés aujourd’hui quant à notre projet, nous souhaitons réaffirmer que la Martinique a plus que jamais besoin d’une vision globale, structurée et cohérente de son développement.
Nous sommes tous fiers d’être martiniquais. Mais force est de constater que la perpétuelle dialectique sur l’évolution statutaire a sclérosé, voire entravé le développement de notre île ces dernières années, laissant le plus grand nombre de martiniquais avec ce sentiment entêtant qu’ils vivent, voire vivront moins bien que leurs parents.
Yan MONPLAISIR
Miguel LAVENTURE
Sylvia SAITHSOOTHANE
Karine MOUSSEAU