De l’affaire de la grue incendiée ou les risques de la communication à outrance
- Karine MOUSSEAU
- 28 août 2015
- 2 min de lecture
La campagne électorale bat son plein depuis plusieurs semaines et on sent bien qu’une espèce de tension est en train de monter. « Ti pawol ka tonbé », de-ci de-là et ceci est tout à fait normal, voire vivement souhaitable dans un débat démocratique où, projet contre projet, vision d’avenir contre vision d’avenir, les candidats doivent faire valoir leurs mérites respectifs.
De temps à autre un petit abus de réseau sociaux par ci, une petite déclaration intempestive par là, mais rien de grave, aucune attaque ad nominem excessive, même lorsqu’un élu se trouve en difficulté avec la justice.
Au final, quoi qu’on en dise, tout se passe plutôt bien ici, en pays Martiniquais et il faudrait que cela continue ainsi pour que les choix de décembre 2015 soient sereins.
Or, l’affaire de la grue incendiée sur le chantier du TCSP, sur le pont de Gaigneron, semble créer un sorte d’affolement de l’équipe sortante de la Région. Une communication désordonnée, des déclarations hâtives et infondées voudraient attribuer à tel ou tel la paternité de l’acte.
A qui pourrait bien profiter le crime?
Les indices sont maigres, mais l’enquête progresse rapidement pour les limiers de Plateau Roy. A la suite d'un communiqué de presse officiel de la Région, ils suggèrent sur les réseaux sociaux que leurs adversaires politiques seraient les auteurs de l’incendie. Rien de moins ! Imaginez Alfred, Yan, Marcellin et les autres, à quatre pattes avec des bidons d’essence et des allumettes...
Stop. Soyons sérieux. Ne dépassons pas cette borne, car au-delà c’est le monde inconnu de la manipulation, de l’accusation sans preuve, de l'intox , de l’attaque personnelle, bref, l’avant-poste du macoutisme.
La campagne qui s’annonce est difficile avec des enjeux complexes, ne la rendons pas indigeste pour les Martiniquais avec ce type de polémique. Nous invitons les compatriotes limiers de Plateau Roy à garder sang froid et sérénité. Les élections sont en décembre. Il n’y a pas le feu...
An nou ba péyi a an chans !
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